Osteotomie tibiale de valgisation du genou a Bordeaux

UOA Hanche Genou Bordeaux-Nord

Le varus est une déformation en <> : la jambe part en dedans.

Le valgus est une déformation en >< : la jambe part en dehors.

Ostéotomie tibiale de valgisation du genou

Spécialiste du genou à Bordeaux

En quoi ça consiste ?

Une ostéotomie tibiale de valgisation du genou = ouverture du tibia et maintien de l’ouverture par une plaque.

Objectif : transférer l’appui sur le compartiment latéral (sain) du genou et soulager ainsi les douleurs internes liées à l’arthrose.

L’ostéotomie tibiale du genou est utilisée lorsque le patient souffre d’arthrose médiales (interne) à un stade précoce qui n’a endommagé que ce seul côté de l’articulation du genou.

En déplaçant le poids sur le côté non endommagé de l’articulation, une ostéotomie peut soulager la douleur et améliorer considérablement la fonction de du genou. Ce procédé peut retarder la pose d’une prothèse d’une dizaine d’année. La durée de vie de l’intervention est de 70% à 10 ans, ce qui veut dire qu’à 10 ans de recul 70% des patients opérés vont bien et 30% nécessitent une réintervention.

L’ostéotomie tibiale est une chirurgie osseuse qui vise à réaxer un membre inférieur dévié en varus (on parle de genu varum) pour le faire « basculer » en valgus (on parle de genu valgum).

L’ostéotomie

Ostéotomie tibiale de valgisation du genou à Bordeaux

Lorsque cette déformation devient douloureuse en raison d’un début d’usure du cartilage du compartiment (pincement articulaire sur les radiographies = arthrose), il peut être indiqué de réaxer la jambe.

L’ostéotomie est une chirurgie conservatrice qui va permettre de reporter la charge du corps vers le compartiment sain et soulager le compartiment en souffrance. Elle va donc permettre de supprimer les douleurs, limiter la dégradation arthrosique du genou et donc repousser l’indication de prothèse.

Ostéotomie tibiale de valgisation du genou

UOA Hanche Genou Bordeaux-Nord

Comme toutes les articulations, le genou est recouvert de cartilage. Le cartilage est une substance glissante et dépourvue de terminaisons nerveuses permettant à l’articulation de bouger sans résistance et sans douleur. Pour différentes raisons (surpoids, séquelles d’ablation d’un ménisque, séquelles de fracture…) ce cartilage peut s’user, c’est ce qu’on appelle l’arthrose du genou ou gonarthrose. Il laisse alors place à l’os sous-jacent qui est rugueux et innervé. L’articulation devient alors progressivement douloureuse et raide.

Avant tout traitement chirurgical, le patient est généralement pris en charge dans un protocole thérapeutique médical (rééducation, infiltrations, semelles…).

Si les douleurs liées à l’arthrose persistent et perturbe la fonction du genou dans la vie quotidienne alors l’opération peut être proposée d’autant plus si le patient est relativement jeune (< 50ans) et qu’il persiste une petite couche de cartilage.

– radiographies bilatérales et comparatives (avec cliché en schuss)
– pangonogramme (radiographie permettant de définir la déformation / degrés de varus)
– scanner pour planifier les guides sur mesure afin d’optimiser les résultats post opératoires (permet de limiter la marge d’erreur dans la correction de l’axe du tibia)

Le patient, le chirurgien et l’anesthésiste choisissent l’anesthésie utilisée pour la chirurgie. Habituellement une anesthésie loco-régionale est favorisée.

De nouvelles techniques anesthésiques permettent de prolonger l’efficacité du traitement de la douleur au-delà du temps chirurgical.

Le principe de l’opération est de couper le tibia pour le basculer selon le changement d’axe que l’on souhaite obtenir.

Cette coupe osseuse est maintenue à l’aide d’une plaque en titane visée (planification sur mesure des guides de coupe afin de sécuriser au mieux le résultat final). Une greffe osseuse ou biosynthétique peut être adjointe.

Le patient rentre habituellement à son domicile le jour même (chirurgie ambulatoire). Au besoin, en cas de nécessité médicale, le patient peut rester hospitalisé une nuit.

L’os va prendre environ 6 semaines à se consolider. Durant cette période, le risque de mettre du poids dessus est de déplacer les os et la plaque. Nous recommandons en général (et sous réserve de la qualité osseuse et de la rigidité de la plaque) une décharge de 3 semaines suivie d’une reprise d’appui partiel de 3 semaines.

Une attelle est proposée initialement pour mettre au repos le genou et diminuer la douleur. Celle-ci peut être complètement retirée autour du dixième jour.

Un bas de contention est proposé sur le membre opéré pour lutter contre les œdèmes les 10 premiers jours.

La kinésithérapie est débutée d’emblée, elle vise à redonner les amplitudes du genou de 0 à 90° initialement, puis l’ensemble de la flexion au-delà de la 3ème semaine.

On prévoit une marche autonome entre 6 et 8 semaines. Les sports en décharge comme le vélo et la natation peuvent être réalisés dans les mêmes délais. Les autres sports à impacte devront attendre la consolidation complète entre 3 et 4 mois.
Les résultats finaux concernant la disparition complète de la douleur et de l’adaptation du corps à sa nouvelle morphologie sont plus longs à s’établir…il faut compter entre 6 et 9 mois pour cela.

Infection du genou : Le risque infectieux existe même s’il est très rare. Il se manifeste souvent par une inflammation de la cicatrice et un écoulement purulent. Dans ce cas-là, un nettoyage chirurgical est recommandé avec changement de la plaque et prise d’antibiotiques pour 6 semaines en général.

Caillots de sang et/ou phlébite : Bien que rare, le caillot sanguin dans les veines du mollet ou de la cuisse est une complication potentiellement mortelle. Un caillot de sang peut se rompre dans la circulation sanguine et se rendre dans les poumons, causant une embolie pulmonaire ou au cerveau, provoquant un
accident vasculaire cérébral. C’est pourquoi, un traitement préventif par anticoagulant est mis en place en post-opératoire.

Absence de consolidation de l’os : Il arrive parfois que l’ostéotomie (ouverture de l’os) ne consolide pas après 3 mois d’attente. Cela peut nécessiter une reprise chirurgicale pour apporter de l’os.

Fracture post-opératoire et déplacements de matériel : Il arrive parfois l’os soit fragilisé par l’intervention et favorise la survenue d’une fracture malgré la plaque en place. Un déplacement du matériel peut être constaté dans ce cas-là.

Raideur du genou : Des raideurs au genou ou une perte de mouvement ont été observées par certains patients après une intervention chirurgicale. Les raideurs en flexion, peuvent être combattues par une mobilisation du genou précoce sous anesthésie. Les raideurs en extension sont travaillées en kinésithérapie, voir peuvent nécessiter parfois une nouvelle intervention.

Douleur du genou : La douleur du genou en postopératoire est parfois présente localement mais peut s’étendre au genou si un syndrome douloureux régional se met en place (algodystrophie). Cette douleur finit par partir seule.

Exemples radiographiques de 2 types de plaques interne du tibia qui maintient l’ouverture interne